
Le Québécois Enerkem, qui développe des biocarburants et des produits chimiques renouvelables à partir de matières résiduelles non-recyclables, a réussi à produire un bio-diméthyle éther (bio-DME) propre et renouvelable, dérivé du biométhanol, qui pourrait contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique en remplaçant le carburant diesel utilisé dans le secteur des transports.La technologie thermochimique exclusive de l’entreprise a été utilisée. Plus de 1000 heures de production ont été cumulées à son centre d’innovation à Westbury, au Québec.
« Les carburants diesel sont trois fois plus polluants que ne l’est un carburant DME produit à partir de déchets, a affirmé Stéphane Marie-Rose, directeur du centre d’innovation d’Enerkem à Westbury. Selon le rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), plus de sept gigatonnes d’équivalent CO2 sont générées par le secteur des transports à l’échelle mondiale. En remplaçant le carburant diesel par un biocarburant propre et renouvelable comme le bio-DME, nous pourrions réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon importante et instantanée. »
Un indice de cétane favorable
En moyenne, l’indice de cétane associé au bio-DME est 20 % plus élevé que celui associé aux carburants diesel ou biodiesel (l’indice de cétane est au moteur diesel ce que l’indice d’octane est au moteur à essence). De plus, la combustion de DME ne produit pas d’oxydes de soufre (SOx) ou de particules fines et contribue à réduire les émissions d’autres polluants résiduels nocifs comme les oxydes d’azote (NOx), qui sont principalement générés par la combustion de sources fossiles.
Un procédé thermochimique en quatre étapes :
- préparation de la matière première
- gazéification
- nettoyage et conditionnement du gaz de synthèse
- synthèse catalytique